Vous souhaitez rénover votre logement ?
Si le diagnostic de performance énergétique (DPE) est bien connu des propriétaires immobiliers, son pendant moins célèbre, le DPE projeté, reste encore mystérieux pour beaucoup. À quoi correspond-il exactement et quel est son rôle ? Ithaque vous éclaire pour tout comprendre sur le DPE projeté et son utilité pour votre bien.
Qu’est-ce que le DPE projeté ?
Il est nécessaire de définir le DPE projeté et de le distinguer d’autres diagnostics : le DPE classique et l’audit énergétique.
La définition du DPE projeté
Le DPE classique fait partie des documents à remettre obligatoirement en cas de vente ou de mise en location d’un logement.
Il consiste à analyser les consommations énergétiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES) du bien. Cet examen permet d’attribuer une note au logement, allant de A pour les plus performants à G pour les passoires thermiques.
Le chiffre :
14 %. C’est la part de passoires thermiques (étiquettes F et G) du parc des résidences principales au 1er janvier 2024, selon les données officielles.
Si le DPE est valable 10 ans, son analyse prend en compte les caractéristiques du bien au jour de l’intervention du diagnostiqueur.
Le DPE projeté va un peu plus loin en donnant une estimation de la classe énergétique du bien, après la réalisation de futurs travaux de rénovation énergétique. Il permet donc de se projeter dans le nouveau classement du bien, lorsque le chantier sera mis en œuvre.
Contrairement au DPE classique, la version projetée n’a toutefois aucune existence réglementaire.
DPE projeté et audit énergétique réglementaire : quelles différences ?
Le DPE projeté fournit une estimation de la consommation d’énergie et de l’étiquette énergétique après travaux, ainsi qu’un scénario de rénovation unique pour y parvenir. Il coûte entre 250 € et 350 € TTC. Mais cette étude présente plusieurs limites :
- Elle ne propose qu’un seul scénario de travaux, sans alternatives ;
- Elle ne prend pas en compte le budget ou les contraintes spécifiques du ménage ;
- Elle n’indique pas les aides financières mobilisables (comme MaPrimeRénov’) ;
- Elle est généralement livrée sans accompagnement pédagogique ou explication approfondie des préconisations.
En comparaison, l’audit énergétique réglementaire est plus complet. Il explore plusieurs scénarios de travaux, détaille leur coût, les subventions accessibles, et garantit un gain d’au moins deux classes DPE. Il constitue une véritable feuille de route pour planifier les travaux et est souvent accompagné d’un rendez-vous d’explication. Le tarif d’un audit réglementaire se situe généralement entre 500 € et 700 € TTC.
À quoi sert un DPE projeté ?
Réaliser un DPE projeté de votre logement présente deux avantages principaux. Il constitue un outil pour vous aider à préparer vos travaux et il est indispensable si vous souhaitez demander un éco-prêt à taux zéro.
Le DPE projeté pour préparer ses travaux de rénovation énergétique
Le DPE projeté est un outil de projection précieux pour tout propriétaire souhaitant rénover son logement. Il repose sur une estimation du nouveau classement énergétique à partir des travaux que vous envisagez de réaliser.
Quelle option privilégier pour obtenir l’éco-PTZ ?
Pour maximiser vos chances d’obtenir le prêt à taux zéro et accéder aux aides publiques comme MaPrimeRénov’ Parcours accompagné, l’audit énergétique réglementaire est fortement recommandé. Il offre :
- Une vision claire et chiffrée des travaux à réaliser ;
- La garantie d’un gain de performance énergétique significatif ;
- L’accès aux aides à la rénovation d’ampleur.
Le saviez-vous ?
Pour vous aider et vous conseiller tout au long de votre chantier, vous pouvez faire appel à un professionnel certifié comme Ithaque dans le cadre du dispositif Mon Accompagnateur Rénov’.
Les travaux visés par le DPE projeté
Plusieurs types de travaux peuvent permettre d’améliorer le classement énergétique d’un bien et être visés par le DPE projeté :
- L’isolation thermique (murs, toiture, plancher) ;
- Le remplacement des menuiseries ;
- Le changement du système de chauffage (pompe à chaleur, chaudière biomasse, etc.) ;
- L’amélioration de la ventilation avec l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC).
Un ou plusieurs travaux peuvent être envisagés pour améliorer l’étiquette énergétique du logement et lui permettre d’obtenir au moins un classement E, indispensable à l’obtention de l’éco-PTZ.
Et pour financer ces travaux, d’autres aides existent : MaPrimeRénov’, la prime énergie issue des certificats d’économies d’énergie (CEE), la TVA à taux réduit à 5,5 % et les aides locales.