Depuis le 1er juillet 2021, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a évolué, devenant un critère de sélection majeur et incontournable lors du choix d’un logement. Valable pour une durée de dix ans, il intègre de nouvelles données telles que la ventilation ou l’éclairage, ainsi qu’une meilleure prise en compte des émissions de gaz à effet de serre, au regard des préoccupations environnementales actuelles.
Le DPE est également devenu opposable et n’est donc plus seulement consultatif. La responsabilité du vendeur ou du diagnostiqueur pourra ainsi être engagée si une erreur sur la note attribuée au logement est constatée par l’acquéreur d’un bien immobilier lors de la vente.
À partir de 2025, il ne sera plus possible de mettre une maison ou un appartement en location classé en étiquette G par le DPE : en 2028, les logements de classe F seront concernés par cette interdiction. Si vous souhaitez vendre, un acquéreur potentiel avec un projet locatif sera ainsi susceptible de négocier le prix d’achat à la baisse. Inversement, après réalisation de travaux et une note de A ou B au DPE, votre logement sera valorisé.
Plus généralement, chercher à obtenir un meilleur DPE contribuera au confort de vie et à la lutte contre le gaspillage énergétique, tout en vous permettant de faire des économies !
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Les postes de travaux à optimiser pour gagner une ou deux notes DPE d'un logement
De nombreux paramètres rentrent en compte dans le Diagnostic de Performance Énergétique, mais certains postes de dépense sont plus énergivores que d’autres et peuvent sensiblement faire baisser la note de votre DPE.
Isolation thermique, ventilation ou encore chauffage : découvrez quels aspects de votre logement cibler pour améliorer votre DPE.
L’isolation thermique
Selon une étude de l'Ademe, le toit représente jusqu'à 30% des déperditions de chaleur pour un logement non isolé. En deuxième position viennent les murs, suivis des fenêtres.
Une isolation thermique insuffisante entraîne un risque accru de voir se développer le phénomène de ponts thermiques dans votre logement, maillon faible de la structure d’une maison ou d’un appartement responsable d’une déperdition de chaleur importante.
Pour éradiquer le problème mis en exergue par le DPE, divers travaux de rénovation thermique ou acoustique peuvent être préconisés après une analyse précise et fine de l’état d’isolation général de votre logement matérialisée par la réalisation d’un audit énergétique.
La ventilation
Si un renouvellement de l’air non adapté peut faire perdre jusqu’à 25% de chaleur à votre logement, il a également des répercussions directes sur la qualité de l’air intérieur, ce qui en fait un point d’analyse essentiel du Diagnostic de Performance Energétique. Une mauvaise ventilation peut également mener à des risques d’humidité et à l’apparition de moisissures. Mais concrètement, comment est mesurée la ventilation d’un logement lors du DPE ?
Les critères d’analyse de la ventilation d’un logement prennent en compte :
- les entrées et sorties d’air : le système de ventilation doit pouvoir balayer l’entièreté du logement ;
- l’air doit pouvoir circuler librement et les fenêtres et portes dégagées ;
- le type de ventilation dans le logement : ventilation manuelle avec des grilles d’aération, Ventilation Mécanique Répartie (VMR) ou Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC).
Le chauffage
Toujours selon l'Ademe, le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire sont deux éléments capitaux, pouvant atteindre jusqu'à 75% de la consommation totale d'énergie d'un logement.
Plusieurs paramètres sont pris en compte pour déterminer la consommation de chauffage d’un logement. L’isolation thermique est primordiale, mais les dépenses énergétiques dépendent également de la surface des pièces, du nombre de personnes habitant la maison ou l’appartement, mais aussi et surtout des équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire installés dans le logement. Un appareil vétuste comme un vieux radiateur électrique est très gourmand en énergie et contribue à faire grimper la note finale !
Renouveler son système de chauffage peut ainsi, à terme, contribuer à sensiblement diminuer les factures d’énergie du logement.
DPE : technologies et matériaux analysés
Derrière une apparente simplicité, le DPE analyse de nombreux critères techniques pour établir une note globale, notamment les technologies et matériaux déployés au sein de votre logement.
Les questions abordées par le DPE
- L’isolation : les murs sont-ils isolés par l’intérieur ou l’extérieur ? Quels sont les matériaux employés ? L’isolation des sols et des plafonds est-elle suffisante ?
- Les portes et fenêtres : quelles sont leurs tailles ? De quels matériaux sont-elles constituées ? Quel est le type de vitrage (simple, double, etc.) ?
- La ventilation : est-ce une ventilation naturelle ou une VMC ? De quel type ? Est-elle fonctionnelle ?
- Le chauffage : Y a-t-il une source unique de chauffage ? Est-elle adaptée au logement ? Peut-elle être combinée à une autre source d’énergie (panneaux solaires, par exemple) ? Le système chauffe-t-il aussi l’eau chaude sanitaire ?
Ventilation à simple flux, double flux ou VMR ?
Plusieurs solutions existent pour assurer le renouvellement de l’air de votre bien. La plus courante est la ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux, dont tous les logements construits à la fin des années 80 doivent être équipés. Ce système assure une circulation permanente de l’air en aspirant l’air humide pour l’envoyer à l’extérieur.
Une VMC double flux intègre un échangeur thermique et permet une régulation automatique : l’air est filtré toute l’année, chaud en hiver et frais en été pour un confort intérieur.
La VMR, ventilation mécanique répartie, se base sur un système similaire à la VMC simple flux mais la différence est que les aérateurs sont indépendants. Il existe alors plusieurs circuits d’extraction, qui sont cependant plus courts.
Quels types de chauffage pour améliorer sa note DPE ?
Le choix d’un système de chauffage dépend du type d’énergie utilisée :
- Pompe à chaleur géothermique : puise la chaleur naturelle présente en sous-sol. À terme, la pompe allègera considérablement vos factures, car elle consomme très peu d’électricité ;
- Chaudière à granulés : fonctionnant en autonomie à l’aide de granulés de bois, ce système fiable et sûr permet également de chauffer l’eau pour votre usage sanitaire ;
- Chaudière à condensation : comme une chaudière classique, cette solution tire profit de la combustion du gaz pour utiliser l’énergie produite. Elle consomme alors jusqu’à 20% de combustible en moins ;
- Radiateur électrique : accessibles à peu de frais, les radiateurs électriques sont simples à installer et ne nécessitent pas d’aménagement de canalisations.
NB : Avant d'installer une pompe à chaleur, il faudra réaliser un audit énergétique qui va déterminer la qualité de l'isolation du logement. Un logement mal isolé risque de détériorer la pompe à chaleur.
Les types d'isolation thermique qui améliorent la note DPE?
- L’isolation thermique extérieure (ITE) : permet d’isoler une maison dans son ensemble en travaillant sur la façade. Cela peut se faire avec de la laine minérale, du polystyrène expansé ou extrudé, en mousse phénolique ou encore via des panneaux en fibre de bois.
- L’isolation thermique intérieure (ITI) : à privilégier lorsque la façade du bâtiment doit être préservée ou qu’elle est peu praticable (présence de balcons et terrasses, par exemple). Panneaux isolants sous vide ou panneaux en fibre de bois font partie des technologies pour l’isolation : de faible épaisseur, ils ne font perdre que peu d’espace dans les pièces à couvrir ;
- L’enduit mural : alternative à l’ITE et l’ITI, l’enduit mural est une solution plus rapide à mettre en application. La peinture isolante permet de réduire les ponts thermiques ; et un enduit à base de chanvre peut contribuer à une isolation acoustique en plus d’être écologique ;
- Double vitrage : en plus d’isoler phoniquement, le double vitrage contribue à la rétention de chaleur dans un logement. Pour une plus grande efficacité, les fenêtres doivent être en bois, en PVC ou en aluminium à rupteur de ponts thermiques.
Améliorer son DPE en réalisant un audit énergétique
Le Diagnostic de Performance Énergétique ne fournit qu’un état des lieux de votre logement à un instant donné et la grande variété de choix proposés pour la réalisation des travaux peut s’avérer déconcertante.
Les préconisations du DPE ne sont pas suffisantes et ne sauraient se substituer à la réalisation d’une analyse plus poussée comme l’audit énergétique :
- La faisabilité technique n’est pas systématiquement vérifiée et les solutions proposées sont souvent les mêmes pour des configurations techniques différentes (95% des logements parisiens se voient proposer des PAC dans les préconisations du DPE) ;
- Le DPE n’est pas sur mesure et répond à des normes préétablies. Les recommandations suivent alors à des standards et non à la réalité terrain. Ex: ITE sur une façade classée ;
- Les préconisations ne dressent pas de scénario précis ni ne garantissent la note DPE post-travaux. Ex: pas de mention de l’épaisseur de l’isolant, ni du matériau
- Le coût des préconisations n’est pas renseigné, ni le retour sur investissement
Si votre objectif est d’améliorer le DPE de votre maison ou de votre appartement de manière fiable et optimisée en termes de coût, demandez à un ingénieur-thermicien ou un bureau d’étude thermique de mener un audit énergétique. Cet audit vous conseillera sur les options les plus adaptées à votre logement, dans le respect de votre budget. Vous aurez alors la garantie d’entreprendre des travaux de rénovation ciblés et efficaces pour sensiblement améliorer la note DPE de votre bien immobilier.
Il existe de nombreuses aides financières de l’État pour adoucir le prix de réalisation d’un audit énergétique et des travaux de rénovation qui en découlent.
Contactez dès maintenant notre équipe d’expert pour recueillir le meilleur scénario pour votre projet de rénovation en réalisant vous aussi un audit énergétique.
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Foire à Questions - FAQ
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) doit être réalisé par le propriétaire qui met en vente son logement. Le vendeur doit faire appel à un professionnel certifié pour effectuer ce diagnostic. Ensuite, le DPE doit être inclus dans le dossier de diagnostic technique (DDT) et remis au futur acheteur.
La Loi "Climat et Résilience" datée du 22 août 2021 interdit à partir du 24 août 2022 toute hausse de loyer pour les logements du secteur privé qui sont classés en catégorie F et G selon le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).
Pourquoi environ 500 000 logements risquent d'être interdits à la location dès 2023 ? Parce que la majorité de ces logements à forte consommation d'énergie ( F, G )se trouve dans le secteur locatif privé, représentant environ 1 579 000 passoires thermiques, soit 19,8% du parc total. Et c'est précisément sur ce segment que de nouvelles contraintes vont bientôt entrer en vigueur.