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Avec le développement des énergies renouvelables, les ménages ont désormais accès à une large gamme de solutions de chauffage. Pourtant, de nombreuses maisons anciennes non rénovées fonctionnent encore avec une chaudière au fioul. Pour ces foyers, la question de son remplacement devient une priorité. Faut-il encore investir dans une chaudière fioul ou passer à une alternative plus écologique et économique ?

Pourquoi les chaudières au fioul sont-elles amenées à disparaître ?

Une technologique en fin de vie

Selon les statistiques officielles, 9,6 % des ménages sont équipés d’une chaudière au fioul en 2020. Pourtant, le fioul est une énergie fossile qui présente deux inconvénients majeurs :

  • Le fioul est coûteux. Selon l’INSEE, le fioul domestique se vend à un prix de 1,23 €/litre en février 2025 contre 0,90 €/litre en février 2020. Et son tarif n’est pas stable puisqu’il varie d’un mois sur l’autre.

  • Le fioul est polluant. C’est le mode de chauffage qui émet le plus de CO2 avec 324gCO2 eq/kWh contre 30 gCO2eq/kWh pour le chauffage au bois selon les données officielles. Il est nocif pour la planète, mais aussi pour les occupants du logement du fait de ses émissions de particules fines.

Une réglementation restrictive à l’égard de la chaudière au fioul

La réglementation se durcit à l’égard du chauffage au fioul. Depuis juillet 2022, il est interdit d’installer une chaudière au fioul neuve, en raison de ses fortes émissions de gaz à effet de serre (GES). Quelques dérogations sont prévues notamment en cas d’impossibilité technique.

Si votre maison est déjà équipée d’une chaudière au fioul, rassurez-vous, vous avez toujours le droit de l’utiliser et de la faire réparer. 

À noter :

les chaudières au charbon sont frappées par la même interdiction que les installations au fioul.

La suppression des aides financières pour le fioul

Afin d’inciter les ménages à choisir un mode de chauffage peu polluant, les aides financières ne sont pas accessibles aux chaudières au fioul.

Ainsi, si vous envisagez d’investir dans une chaudière au fioul, vous ne pourrez bénéficier ni de MaPrimeRénov’, le dispositif géré par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), ni de la prime CEE (Certificats d’Économies d’Énergie).

En plus, si l’achat d’un chauffage écologique donne droit à une TVA réduite à 5,5 %, la chaudière au fioul est désormais soumise au taux de TVA classique à 20 %.

Quelles sont les alternatives à la chaudière au fioul ?

Si votre chaudière au fioul ne fonctionne plus et n’est pas réparable, vous devez envisager de la remplacer par un nouveau système de chauffage. Et vous avez l’embarras du choix !

La pompe à chaleur (PAC)

Fonctionnant grâce aux énergies renouvelables, la pompe à chaleur (PAC) a le vent en poupe ces dernières années. Elle se décline en différents modèles pour s’adapter à toutes les habitations :

  • La PAC air/air puise les calories présentes dans l’air pour réchauffer l’intérieur du logement. Son installation est rapide puisqu’elle ne nécessite pas de s’associer à un mode de chauffage existant.

  • La PAC air/eau puise les calories de l’air pour chauffer le logement et alimenter son système de production d’eau chaude sanitaire. Ce modèle s’adapte en principe sur les radiateurs à eau.

  • La PAC géothermique suppose l’installation de sondes dans le jardin pour récupérer les calories du sous-sol. Ce modèle permet de chauffer le logement et peut se raccorder au système d’eau chaude sanitaire. Coûteux, mais efficace, cet équipement nécessite de gros travaux.

La PAC est efficace et permet de réduire les consommations énergétiques du foyer de 50 à 70 %, sans porter atteinte à l’environnement. En effet, d’après le simulateur mis en ligne par l’Ademe, la PAC est le système de chauffage le moins polluant. Pour chauffer un logement de 100 m², une PAC émet 395 kg CO2eq/an contre 5 717 kg CO2eq/an pour une chaudière au fioul.

À savoir :

les PAC peuvent être réversibles afin de rafraîchir le logement en été.

La chaudière biomasse

Vous pouvez aussi opter pour une chaudière biomasse qui fonctionne grâce à des granulés ou des bûches. Des aides financières existent pour l’installation de ce modèle de chauffage. Et le prix du bois est plutôt stable, ce qui est un avantage.

Vous devez tout de même avoir en tête que le chauffage au bois nécessite de disposer de suffisamment d’espace pour stocker le combustible (granulés ou bûches). Vous devez aussi penser à vous approvisionner en combustible et à effectuer de la manutention pour le ranger et alimenter votre chaudière. C’est un inconvénient à prendre en compte avant d’investir.

Le chauffage au gaz

Les chaudières au gaz sont interdites dans les maisons neuves depuis 2022. Mais le bâti ancien n’est pas concerné par cette règle.

Vous pouvez donc tout à fait vous équiper d’une chaudière au gaz performante comme :

  • Une chaudière à condensation : plus économe qu’une chaudière classique, elle réutilise les fumées de combustion pour améliorer son rendement.

  • Une chaudière hybride ou PAC hybride : elle se compose d’une chaudière gaz à condensation et d’une PAC air/eau pour un fonctionnement économe et efficace.

Le chauffage au gaz reste toutefois peu respectueux de l’environnement puisqu’il émet 227 gCO2 eq/kWh.

Les autres modes de chauffage

Si aucune de ces solutions de chauffage ne vous convient, vous pouvez tout à fait vous équiper de radiateurs électriques performants tels que les modèles à inertie.

Toutefois, ce n’est pas la solution la plus économique pour vous chauffer. Pour chauffer une maison de 100 m², vous devez compter (estimation pour l’année 2020 ) :

  • 200 €/mois avec des radiateurs électriques ;
  • 150 €/mois pour un chauffage au fioul ;
  • 120 €/mois pour une chaudière au gaz ;
  • 100 €/mois pour une chaudière à granulés ;
  • 80 €/mois pour une PAC.

Enfin, vous pouvez également opter pour une solution de solaire thermique. Grâce à des panneaux solaires thermiques posés généralement sur votre toiture, le système solaire combiné (SSC) permet de chauffer votre eau chaude sanitaire et de fournir un chauffage d’appoint.

Le conseil d’Ithaque

avant de changer de chauffage, priorisez l’isolation de votre logement. Et faites réaliser un audit énergétique pour identifier les déperditions thermiques et la nature du chantier à entreprendre. Il vous aidera aussi à dimensionner correctement votre appareil de chauffage.

Combien coûte le remplacement d’une chaudière au fioul en 2025 ?

Vous êtes prêts à mettre au rebut votre chaudière au fioul, mais vous vous inquiétez du prix de cette intervention ? Focus sur les prix et les aides disponibles pour vous soutenir dans votre démarche.

Le prix moyen d’un appareil de chauffage

Avant d’aborder le prix de votre nouveau chauffage, vous devez chiffrer le coût de la dépose de votre cuve à fioul. Pour cette intervention, prévoyez un budget compris entre 1 000 et 2 500 €.

S’agissant de votre nouvel appareil de chauffage, voici les prix moyens selon le modèle choisi :

Type de chauffage Prix moyen en euros
PAC air/air 11 000 €
PAC air/eau 14 000 €
PAC géothermique 30 000 €
PAC hybride De 8 000 à 12 000 €
Chaudière condensation 5 200 €
Chaudière au bois De 10 000 à 15 000 €

Les aides financières disponibles

Plusieurs dispositifs peuvent vous perm

ettre de réduire la facture liée à votre changement de chauffage :

  • MaPrimeRénov’ : vous pouvez obtenir jusqu’à 5 000 € selon vos revenus ;
  • La prime CEE d’un montant allant jusqu’à 4 000 € pour un remplacement par une PAC ou une chaudière biomasse ;
  • Le Coup de pouce Chauffage vous donne droit à une aide pour le remplacement d’une chaudière au fioul, au charbon, au gaz ou à condensation pour un modèle plus écologique (chaudière biomasse, PAC, etc.) ;
  • L’éco-prêt à taux zéro : ce prêt à taux d’intérêt nul permet d’obtenir jusqu’à 50 000 € de financement pour les travaux de rénovation d’ampleur, à rembourser dans un délai de 20 ans 
  • La TVA réduite à 5,5 % sur l’installation d’un chauffage écologique.