L'audit énergétique, réalisé par un ingénieur thermicien, permet d'évaluer la performance énergétique d'une maison ou d'un immeuble. Pour cela, l’auditeur se rend sur les lieux pour recueillir toutes les informations nécessaires à la réalisation du diagnostic. A partir de ces observations, l’auditeur pourra préconiser des postes de travaux de rénovation énergétique adaptés. Afin de récolter ces informations, l’auditeur s’équipe d’outils et d'appareils de mesure.
Quel matériel pour quel diagnostic thermique ?
A ce jour, il n’existe pas une liste exhaustive de matériel à utiliser lors d’un audit énergétique. Néanmoins, le cahier des charges de l’audit énergétique intègre un certain nombre de paramètres qui nécessitent une prise de mesure. L’audit doit notamment comprendre un état des lieux de la performance des parois (murs, plafonds, sols), des menuiseries et des systèmes (chauffage, ECS, ventilation et climatisation).
Voici un aperçu de l’équipement utilisé par les auditeurs pour établir le diagnostic thermique du bâti :
Mètre laser
Il s’agit d’un indispensable pour la réalisation de l’audit. Le mètre laser permet d’effectuer les métrés et de connaître ainsi la surface habitable et les surfaces déperditives du bien.
Vitro mètre
Afin d’estimer la performance du vitrage, un vitro mètre est utilisé pour mesurer l’épaisseur l’épaisseur du verre et les lames d’air.
Caméra thermique
Un incontournable pour réaliser le contrôle non destructif du bâtiment et détecter les principales pathologies : ponts thermiques, défauts d’isolation, fuites d’air… Cependant, les clichés ne seront pas très pertinents hors période de chauffe. Dans ce cas, les défauts d’étanchéité à l’air pourront être ciblés avec un test d’infiltrométrie lors duquel le logement est mis en dépression à l’aide d’une porte soufflante. Les fuites peuvent alors être repérées par des fumigènes ou un anémomètre.
Anémomètre
Afin de vérifier le fonctionnement des systèmes de ventilation, on utilise un anémomètre qui mesure la vitesse du flux d’air au niveau des bouches d’extraction. Cela permet de s’assurer que les débits sont conformes à l’arrêté de mars 1982. Pour effectuer cette mesure, un anémomètre à hélice est placé à la sortie d’un cône qui canalise le flux d’air au niveau de la bouche d’extraction. Il existe également des anémomètres à fil chaud, qui permettent de mesurer des débits plus faibles que la version à hélice.
Caméra endoscopique
La caméra endoscopique est utilisée pour étudier la performance thermique d’une paroi. Elle permet notamment de vérifier l’existence d’une isolation ainsi que son état et son uniformité en inspectant la parois à travers des ouvertures de Ø 6 mm.
Hygromètre, thermomètre, capteur de CO2
Il existe des capteurs polyvalents qui peuvent mesurer le taux d’humidité de l’air ambiant, la température ou encore le taux de CO2. Ce boîtier permettra de quantifier l’inconfort qui peut être ressenti dans certaines pièces (trop chaud, trop froid, trop humide) et d’adapter les préconisations en conséquence. Il permet également de cibler les pièces qui nécessitent une ventilation plus importante (humidité et/ou quantité de CO2 importante) pour améliorer la qualité de l’intérieur.
Humidimètre
Cet appareil mesure le taux d’humidité d’un matériau. Il permet par exemple de repérer la présence de remontées capillaires ou de condensation anormale sur une paroi. L’auditeur pourra alors donner des préconisations afin de traiter ces pathologies et d'assurer ainsi la pérennité du bâti.
D’autres outils peuvent être utiles comme une réglette métallique ou un mètre ruban pour mesurer des épaisseurs de parois, d'isolation… Ou encore un briquet pour vérifier si un traitement thermique est présent sur un vitrage à l’aide du test de la flamme.
Cas particuliers
Dans certains cas, l’utilisation de matériel spécifique est obligatoire pour réaliser un audit énergétique, notamment ceux réalisés en région Normandie, un relevé de débits de ventilation à l’aide d’un anémomètre est obligatoire pour recevoir les aides de la région.
Par ailleurs, pour la réalisation d’un DTG à Paris, une caméra thermique est obligatoire en période de chauffe pour les immeubles équipés d’un chauffage collectif.
Le retour d’expérience de nos ingénieurs thermiciens
Si les prises de mesures sont nécessaires à la réalisation de l’audit, elles ne sont pour le moins pas suffisantes. En effet, il est essentiel de savoir interpréter ces résultats et de s’assurer de leur cohérence.
Par ailleurs, un auditeur expérimenté sera capable de recueillir un certain nombre d’informations sans utiliser d’équipement. Une connaissance poussée des modes constructifs permet notamment de déterminer la performance de certaines parois sans même avoir à se servir d’une caméra endoscopique.
De plus, un diagnostic visuel et sensoriel qualitatif vient s’ajouter aux prises de mesures quantitatives. Il s’agira par exemple de savoir repérer des pathologies liées à l’humidité (remontées capillaires, moisissures…) ou à repérer les sources d’inconfort.
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Foire à Questions - FAQ
Pour la réalisation d’un DTG à Paris, une caméra thermique est obligatoire en période de chauffe pour les immeubles équipés d’un chauffage collectif.
Cet appareil mesure le taux d’humidité d’un matériau. Il permet par exemple de repérer la présence de remontées capillaires ou de condensation anormale sur une paroi. L’auditeur pourra alors donner des préconisations afin de traiter ces pathologies et d'assurer ainsi la pérennité du bâti.
mesure la vitesse du flux d’air au niveau des bouches d’extraction. Cela permet de s’assurer que les débits sont conformes à l’arrêté de mars 1982.