Vous souhaitez rénover votre logement ?
Comment réagir face à la déperdition thermique dans son logement ?
Un logement mal isolé subit des déperditions thermiques qui détériorent la qualité de vie des occupants. À quoi correspond précisément cette notion et que faire pour y remédier ? Ithaque vous explique tout sur la déperdition thermique de votre logement.
Qu’est-ce que la déperdition thermique ?
La définition de la déperdition thermique
La déperdition thermique correspond aux échanges d’air entre l’intérieur et l’extérieur du logement. Lorsque la température de l’habitation n’est pas la même que celle de l’extérieur, il peut y avoir un flux d’air circulant entre intérieur et extérieur puisque l’air chaud va toujours vers l’air froid.
Si ces pertes de chaleur sont importantes, le logement devient une véritable passoire thermique.
Le phénomène de déperdition thermique peut toucher le logement en toutes saisons :
- en hiver, l’air chauffé de la maison s’échappe dehors, où l’air est plus froid ;
- en été, la chaleur extérieure s’infiltre dans la maison qui peine à rester fraîche.
Les déperditions thermiques provoquent une hausse de la consommation d’énergie puisque les occupants sont obligés d’augmenter le chauffage pour maintenir un certain confort. Avec à la clef, des factures d’énergie exorbitantes !
Quelle différence avec le coefficient de transmission thermique, la ventilation et l’infiltration d’air ?
La notion de déperdition thermique doit se distinguer d’autres termes.
Le coefficient de transmission thermique (Coefficient « U ») s’exprime en W par m²-kelvin (W/m².K). Il a pour fonction de mesurer les déperditions thermiques d’un matériau isolant.
La ventilation peut provoquer des échanges d’air entre intérieur et extérieur. Mais elle est maîtrisée et saine, lorsqu’elle est réalisée par le biais d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC).
Enfin, l’infiltration d’air est une manifestation de la déperdition thermique. L’air s’infiltre dans la maison, soit par des fissures, soit par des zones mal isolées qui provoquent des ponts thermiques.
Quelles sont les principales causes des déperditions thermiques ?
Les zones de déperdition thermiques dans la maison
Selon l’Ademe, 2/3 des logements ont été construits avant 1974, à une époque où aucune réglementation thermique n’existait. En conséquence, dans ces habitations anciennes non isolées, les pertes de chaleur se produisent à différents endroits :
- de 5 à 10 % au niveau des ponts thermiques ;
- de 7 à 10 % au niveau des planchers bas ;
- de 10 à 15 % à travers les fenêtres ;
- de 20 à 25 % du côté des murs ;
- jusqu’à 25 % du fait de l’air renouvelé et des fuites ;
- jusqu’à 30 % à travers le toit.
L’info Ithaque :
Une maison mal isolée peut consommer jusqu’à 2,5 fois plus d’énergie qu’un logement bien rénové.
Une mauvaise étanchéité à l’air
Une des causes de ces pertes de chaleur provient d’une mauvaise étanchéité à l’air du logement. Ce défaut provoque des courants d’air, mais aussi un défaut d’isolation phonique.
Une mauvaise étanchéité à l’air dans le logement provoque également l’apparition de condensation, ce qui n’est pas bon ni pour le bâtiment ni pour la santé des occupants.
L’impact des matériaux et de la conception du bâtiment
Aujourd’hui, les constructions sont soumises à la norme RT2020 qui exige une bonne isolation des logements.
Mais il n’en va pas de même dans les bâtiments anciens. Certains matériaux comme le béton sont à haute émissivité, c’est-à-dire qu’ils perdent plus facilement la chaleur. Il est donc primordial de réaliser une isolation efficace pour mettre un terme aux déperditions thermiques dans ces bâtiments.
Le saviez-vous ?
Si vous vivez dans une maison en pierres, ne faites pas l’impasse sur l’isolation des murs. Même s’ils sont épais, ils ne contiennent pas assez d’air et emmagasinent le froid.
Les menuiseries et vitrages vétustes
Aujourd’hui, les constructions neuves sont toutes équipées de double ou triple vitrage. Et ce n’est pas pour rien ! Des fenêtres performantes en termes d’isolation permettent d’éviter les ponts thermiques.
D’ailleurs, le remplacement des fenêtres à simple vitrage par du double vitrage permet de réduire les pertes de chaleur de 40 %.
N’oubliez pas de vérifier aussi l’état des menuiseries. Il s’agit des portes et de la structure qui entoure la fenêtre. Trop vétustes, elles sont la cause de nombreux ponts thermiques.
Comment identifier et lutter contre les déperditions thermiques dans son logement ?
Pour détecter et supprimer les déperditions de chaleur, il convient de procéder en deux étapes.
1/Réaliser un audit énergétique
Il est indispensable de procéder à un audit énergétique du logement pour déceler les déperditions thermiques du logement.
L’intégralité de la maison est passée en revue pour analyser ses performances énergétiques : isolation, système de chauffage, équipement de production d’eau chaude sanitaire, vitrages et menuiseries, ventilation.
Les matériaux de construction et d’isolation en place sont aussi analysés pour connaître leur coefficient de transmission thermique (U) et leur résistance thermique (R).
Lexique : La résistance thermique permet de mesurer la capacité d’un matériau à empêcher la diffusion de la chaleur. Elle dépend de la conductivité du matériau et de son épaisseur. Plus la résistance thermique est élevée, plus le matériau est isolant.
Plusieurs outils sont disponibles pour réaliser l’audit du logement :
- la caméra thermique détecte toutes les zones qui laissent passer l’air dans la maison ;
- le test d’infiltrométrie consiste à insuffler de l’air dans le bâtiment pour vérifier l’étanchéité à l’air de l’habitation.
L’audit donne les pistes de travaux à réaliser, le coût du chantier ainsi que le gain énergétique qui en résulterait. C’est une première étape incontournable pour des travaux de rénovation réussis.
2/Planifier une rénovation globale du logement
Sur la base de l’audit énergétique, un calendrier du chantier est mis en place :
- isolation du plancher, des murs, du toit ;
- remplacement des fenêtres et menuiseries ;
- changement du système de chauffage et/ou de l’appareil de production d’eau chaude ;
- installation d’une VMC.
Notre conseil :
L’isolation thermique extérieure (ITE) des murs est à privilégier puisqu’elle supprime l’ensemble des ponts thermiques, contrairement à l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) qui est moins performante.
Quelles sont les aides financières disponibles pour lutter contre les déperditions thermiques en 2025 ?
Envisager la rénovation globale de son logement nécessite un budget élevé. Pour soutenir les ménages dans leur démarche, l’État a mis en place plusieurs dispositifs :
- MaPrimeRénov’ versée par l’agence nationale de l’habitat (Anah) soit dans le cadre d’une rénovation partielle (parcours par geste), soit dans le cas d’une rénovation globale (rénovation d’ampleur). Les montants accordés dépendent des ressources du foyer.
- Les certificats d’Économies d’Énergie (CEE) sont des primes accordées par les fournisseurs d’énergie pour la réalisation de certains travaux de rénovation énergétique.
- L’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ permet de financer le chantier de rénovation sans s’acquitter d’intérêts.
- La TVA réduite à 5,5 % pour les travaux de rénovation énergétique, appliquée directement sur la facture du professionnel.
- Les aides locales et régionales. Renseignez-vous auprès de la mairie de votre commune.
Pour être éligible à ces aides, il est indispensable de confier le chantier à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement).
L’astuce : Vous souhaitez rénover votre maison, mais l’ampleur de la tâche vous fait peur ? Faites-vous aider par un professionnel. Avec le dispositif Mon Accompagnateur Rénov’, un spécialiste agréé comme Ithaque vous assiste tout au long de votre projet sur l’aspect financier, technique, administratif et social.