Vous souhaitez rénover votre logement ?
Pompe à chaleur : 7 pièges et erreurs à éviter
Ces dernières années, la pompe à chaleur (PAC) était l’une des solutions de chauffage les plus plébiscitées par les particuliers. Il faut cependant savoir que son installation requiert quelques points d’attention. Dans cet article, Ithaque vous dit tout sur les pièges et les erreurs à éviter lors de l’achat de votre pompe à chaleur.
1. Mal dimensionner sa pompe à chaleur
Le mauvais dimensionnement de la pompe à chaleur constitue une erreur fréquente.
Lorsqu’elle est sous-dimensionnée (c’est-à-dire pas assez puissante), la PAC surconsomme l’électricité pour tenter d’atteindre la température de consigne. Cela joue sur votre confort, votre facture d’énergie et l’usure prématurée de votre appareil.
En plus de coûter plus cher à l’achat, une PAC sur-dimensionnée (trop puissante par rapport à vos besoins) peut aussi être synonyme de hausse de votre facture énergétique. Le fonctionnement de votre pompe à chaleur repose ici sur de nombreux cycles marche/arrêt : ces redémarrages fréquents induisent une consommation importante et une usure prématurée du compresseur.
Pour assurer votre confort, vos économies d’énergie et la longévité de votre appareil, il est donc essentiel de dimensionner correctement votre PAC.
À retenir
Un professionnel pourra vous aider à trouver la puissance adaptée à vos besoins et aux caractéristiques de votre logement (surface, zone géographique, niveau d’isolation, besoin en eau chaude sanitaire…).
2. Négliger l’isolation de son logement
Une pompe à chaleur installée dans une maison mal isolée, en proie aux déperditions thermiques, aura tendance à fonctionner à plein régime : cela a pour effet d’augmenter sa consommation de 30 à 50 %. Résultat, vos factures d’électricité seront en hausse et la durée de vie de votre appareil sera réduite.
Pour éviter ce piège, il est donc vivement recommandé de vérifier la qualité de votre isolation thermique avant la pose, et d’engager des travaux de rénovation si nécessaire (isolation des combles, des murs, remplacement des fenêtres…). Il n’y a que dans ces conditions que vous pourrez profiter de tous les avantages de la pompe à chaleur.
Bon à savoir
Le niveau d’isolation de votre logement a un impact sur le prix de votre pompe à chaleur : si votre maison est bien isolée, vous pourrez vous tourner vers un appareil moins puissant, et donc plus abordable.
3. Choisir le mauvais type de pompe à chaleur
Certains types de pompes à chaleur seront plus ou moins adaptés à votre situation. On distingue 3 principaux types de pompes à chaleur :
- la PAC air-eau capte les calories de l’air extérieur et les transfèrent à votre circuit de chauffage ;
- la PAC air-air capte les calories de l’air extérieur et diffuse l’air chaud directement dans votre logement ;
- la PAC géothermique valorise la chaleur contenue dans le sol grâce à des capteurs enterrés.
Votre choix de PAC doit être déterminé en fonction de différents facteurs, tels que la surface de votre logement et de votre jardin, votre région ou vos besoins, par exemple. Ainsi, si votre pompe à chaleur vient remplacer une chaudière gaz ou fioul, assurant le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire, un modèle air-eau ou géothermique sera souvent à privilégier.
4. Ignorer le bruit de l’unité extérieure
L’unité extérieure d’une pompe à chaleur peut être bruyante. Ses nuisances sonores peuvent perturber votre tranquillité et votre sommeil (ou ceux de vos voisins !). Ils doivent donc être considérés lors de la pose. L’installation de votre PAC doit être correctement réalisée, à distance des fenêtres et des éléments qui pourraient amplifier son bruit (mur, barrière…).
5. Ne pas faire appel à un artisan RGE pour la pose
Le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) vous aide à identifier les artisans dont l’expertise en matière d’efficacité énergétique est reconnue.
Choisir un professionnel RGE (QualiPAC) pour l’installation de votre PAC est essentiel : l’artisan vous aidera à trouver l’équipement le plus adapté à vos besoins et assurera une pose réalisée dans les normes techniques en vigueur.
L’intervention d’un professionnel RGE est par ailleurs indispensable si vous souhaitez accéder aux aides financières disponibles pour l’installation d’une PAC (MaPrimeRénov’, prime énergie, TVA à 5,5 %...).
Le conseil d’Ithaque
75 % des refus d’aides financières sont dus à un installateur non RGE ou à un dossier incomplet. Pour éviter cette erreur, nous vous recommandons de trouver votre artisan RGE, ou de vérifier sa certification, sur l’annuaire France Rénov’.
6. Sous-estimer l’entretien de sa PAC
Comme tout équipement de chauffage, la pompe à chaleur nécessite un entretien régulier : une PAC mal entretenue peut perdre 10 à 20 % de rendement en quelques années.
Pour vous prémunir face à ce risque, vous devez impérativement faire appel à un professionnel qualifié pour assurer un contrôle de votre appareil tous les 2 ans.
Au-delà de cette obligation légale, vous devez également procéder à quelques opérations de maintenance (inspection et nettoyage de l’unité extérieure, nettoyage des filtres…). Cela vous permet d’assurer une bonne longévité et des performances optimales à votre PAC.
7. Ne pas réaliser d’audit énergétique avant l’installation
Pour éviter la plupart des erreurs précédemment citées, il est vivement recommandé de réaliser un audit énergétique avant l’achat et l'installation de votre pompe à chaleur. Cette étude, établie après une visite de votre logement, vous aidera à :
- identifier les travaux d’isolation nécessaires, pour optimiser le fonctionnement de votre PAC ;
- déterminer précisément vos besoins en chauffage, et donc à dimensionner votre PAC ;
- choisir une PAC adaptée, en fonction de vos besoins et des caractéristiques de votre logement ;
- connaître les aides financières mobilisables, lors de vos travaux de rénovation énergétique.