Confort thermique : comment l'améliorer dans son logement ?

Le confort thermique est un élément clé du bien-être dans un logement. Il repose sur un équilibre entre température, humidité, isolation et ventilation. Un habitat mal isolé ou mal ventilé peut entraîner des sensations d’inconfort, une surconsommation énergétique et des problèmes de santé.

Dans cet article, nous allons détailler les facteurs qui influencent le confort thermique, les solutions pour l’optimiser et les aides financières disponibles afin de vous aider à vous sentir bien dans votre petit cocon 🥰

Qu’est-ce que le confort thermique ?

Le confort thermique correspond à la sensation de bien-être ressentie à l’intérieur de votre logement. Nos ingénieurs thermiciens prennent en compte plusieurs facteurs pour définir le confort thermique : 

• Température de l'air 
• Température des parois
• Le taux d'humidité
• La vitesse de l'air
• Le niveau d'habillement
• (Le métabolisme)

Une bonne maîtrise de votre habitat permet d’améliorer à la fois votre qualité de vie, votre santé et votre consommation énergétique.

Il dépend de plusieurs paramètres que nous allons aborder dès maintenant 👇

Les facteurs influençant le confort thermique

La température ambiante

La sensation de confort varie selon les individus et l’activité pratiquée. Toutefois, la température idéale recommandée est de 19 à 21°C en hiver et de 22 à 26°C en été.

Une température trop basse entraîne une sensation de froid désagréable et pousse à une surconsommation de chauffage, tandis qu’une température trop élevée en été peut être inconfortable et difficile à supporter. L’important est de trouver un bon équilibre ! 🧘

La température des parois

Une bonne isolation est essentielle pour limiter les déperditions de chaleur en hiver et empêcher la surchauffe en été. 30 à 40 % de la chaleur peut s’échapper par une mauvaise isolation selon l’ADEME. Une perte énorme que l’on peut drastiquement réduire à travers l’isolation des murs, des combles, des sols et des fenêtres.

L’humidité relative

Le taux d’humidité idéal se situe entre 40 % et 60 %. Un air trop sec (inférieur à 40 %) peut causer des irritations et des problèmes respiratoires, tandis qu’un air trop humide favorise la condensation et les moisissures ainsi que des problèmes de santé. La gestion de l’humidité est donc primordiale pour un environnement sain.

4. La ventilation et la vitesse de l’air

Une ventilation efficace permet d’évacuer l’air vicié, d’éliminer l’humidité excessive et d’apporter de l’air frais dans le logement. Une ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple ou double flux est recommandée pour assurer un renouvellement constant de l’air et éviter la stagnation de l’humidité. Elle permet également une circulation de l'air constante et évite les courants d'air qui influencent fortement le confort. 

Comment améliorer le confort thermique de son logement ?

Optimiser l’isolation thermique : un levier essentiel pour le confort

Isolation des murs, du toit et des fenêtres : les points sensibles à traiter en priorité

Une maison mal isolée subit d’importantes déperditions thermiques. Il est donc crucial d’identifier les zones stratégiques à isoler.

Les murs représentent jusqu’à 25% des pertes thermiques. Vous pouvez prévoir une :

• Isolation par l’intérieur (ITI) : simple à mettre en œuvre et abordable
• Isolation par l’extérieur (ITE) : permet de traiter les ponts thermiques plus efficacement et d’améliorer l’inertie thermique du logement. C’est ce que nos ingénieurs thermiciens vous recommandent pour améliorer davantage votre confort thermique.

Les combles et la toiture représentent environ 30% des déperditions de chaleur car l’air chaud (plus léger) monte naturellement. Une bonne isolation des combles (perdus ou aménagés) en matériau biosourcé pour le confort d’été est donc indispensable pour réduire la consommation de chauffage.

Le vitrage : un élément clé dans la régulation thermique

Les fenêtres influencent grandement la température intérieure. Un simple vitrage, par exemple, laisse passer le froid en hiver et la chaleur en été, ce qui entraîne des courants d’air désagréables et une surconsommation d’énergie.

Le double vitrage permet de limiter ces pertes grâce à une lame d’air ou de gaz isolant (argon ou krypton) entre les vitres. Il améliore considérablement l’efficacité énergétique du logement en réduisant les échanges thermiques. Il permet également de réduire les courants d'air.

Nos ingénieurs thermiciens recommandent rarement du triple vitrage dans l’optique de réguler la température intérieure car l’intérêt du triple vitrage est principalement phonique et le coût vis à vis du gain thermique qui n'est pas optimal.

Le choix des matériaux isolants : une question de performance et de durabilité

Tous les matériaux d’isolation ne se valent pas. Leur choix dépend du type de travaux, du budget et des attentes en termes de performance thermique et phonique.

• La fibre ou laine de bois: elle est appréciée pour ses performances en matière d’isolation thermique mais aussi et surtout pour sa capacité à ne pas laisser entrer la chaleur en été.
• La ouate de cellulose : Issue du recyclage du papier, elle est écologique et offre une très bonne capacité de déphasage thermique, ce qui la rend particulièrement efficace contre la chaleur estivale.
• Le liège : Naturel et imputrescible, il offre une isolation efficace contre le froid et l’humidité tout en étant un excellent isolant acoustique. Il est cependant plus coûteux que d’autres matériaux.
• Les enduits isolants (comme la chaux ou le chanvre par exemple) : recommandés pour conserver l'inertie dans un logement en pierre de taille par exemple.

Le choix d’un isolant doit être fait en fonction de plusieurs critères : la conductivité thermique (λ) qui détermine sa capacité à retenir la chaleur, sa résistance thermique (R) qui dépend de son épaisseur et sa capacité à limiter les transferts thermiques. Un audit énergétique permet d’identifier les failles du logement et d’opter pour la solution la plus adaptée pour améliorer son confort thermique tout en maîtrisant sa consommation énergétique.

CTA -> Choisir mon isolant

💡Conseil de nos ingénieurs thermiciens : Pour maintenir une température confortable tout au long de l’année, nous vous recommandons d’opter pour des isolants bio-sourcés. Par exemple, vous pourriez opter pour : 

• De la fibre de bois pour l’isolation de votre toiture 
• De la ouate de cellulose dans le cas où vous auriez des combles perdus
• De la laine de bois pour votre isolation des murs

Adapter le chauffage et la régulation de température pour un confort thermique optimal

Choisir un système de chauffage efficace qui influence le confort

Il existe plusieurs options de chauffage qui offrent un bon compromis entre performance, confort et économies d’énergie. Selon les caractéristiques du logement et le budget, voici quelques solutions à envisager :

• Le chauffage au sol et notamment les planchers chauffants hydrauliques : pour un maximum de confort avec une grande surface émettrice qui permet de travailler avec de la basse température. Il fonctionne avec tous les types de système de chauffage qui produit de l'eau chaude. 
• Les radiateurs hydrauliques à basse température. Ils fonctionnent de la même façon que le plancher chauffant et sont également compatibles avec tous les systèmes de chauffage qui produisent de l'eau chaude.
• Les poêles à granulés : Idéaux en chauffage d’appoint ou principal selon la configuration du logement, ils offrent une chaleur douce et homogène tout en utilisant un combustible écologique et économique.

Pour en savoir plus concernant les systèmes de chauffage, nous avons rédigé un article comparatif des meilleurs systèmes de chauffage pour votre maison. 

Optimiser la régulation de température avec un thermostat intelligent

Un bon chauffage ne suffit pas : il est tout aussi important de bien réguler la température pour éviter les gaspillages d’énergie et améliorer le confort thermique. Une bonne régulation thermique peut permettre jusqu’à 15 % d’économies d’énergie sur une facture de chauffage annuelle, sans impacter le confort des habitants.

Sachez qu’il existe des thermostats intelligents qui permettent d’ajuster automatiquement la température selon l’occupation du logement et vos habitudes de consommation. 

Réguler l’humidité et la ventilation pour un confort thermique optimal

Assurer un renouvellement constant de l’air avec une VMC

La solution la plus efficace est l’installation d’une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC), qui permet un renouvellement permanent de l’air intérieur. Il est également essentiel de commencer par assurer la bonne étanchéité de votre logement (grâce notamment à des travaux d'isolation : murs, toitures, fenêtres). Voici les solutions les plus communes qui s’offrent à vous :

• VMC simple flux : Ce système extrait l’air vicié des pièces humides (salle de bain, cuisine, WC) et laisse entrer de l’air neuf par les ouvertures situées sur les fenêtres dans les pièces sèches (salon, chambres). Il fonctionne en continu pour éviter l’accumulation d’humidité.
• VMC double flux : En plus d’extraire l’air vicié, ce système récupère la chaleur de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant, améliorant ainsi l’efficacité énergétique du logement tout en limitant les déperditions thermiques.

Utiliser un déshumidificateur ou un humidificateur selon les besoins

Si vous avez du mal à garder un taux d’humidité entre 40 % et 60 %, nous vous recommandons : 

• Un déshumidificateur : Cet appareil est utile dans les logements situés dans des zones humides ou mal ventilées. Il absorbe l’excès d’humidité de l’air pour éviter la condensation et les moisissures.
• Un humidificateur : À l’inverse, il arrive que le chauffage puisse assécher l’air intérieur. Un humidificateur permet de maintenir un taux d’humidité confortable, réduisant ainsi les désagréments liés à l’air sec (irritations de la gorge, peau sèche, inconfort respiratoire).

Il s’agit d’une solution temporaire le temps de trouver la source de votre problème (probablement lié à la ventilation). 

Pourquoi réaliser un audit énergétique pour améliorer le confort thermique ?

Un audit énergétique est une étape essentielle pour comprendre les faiblesses thermiques d’un logement et identifier les solutions adaptées pour améliorer son confort thermique. Plutôt que de se lancer à l’aveugle dans des travaux coûteux, cette étude permet de cibler les interventions prioritaires, de maximiser les économies d’énergie et d’optimiser l’efficacité des équipements de chauffage et d’isolation.

Adapter les solutions aux besoins du logement

Tous les logements ne réagissent pas de la même manière aux améliorations énergétiques. Un audit énergétique personnalisé permet d’établir un plan de rénovation adapté en fonction de :

• L’année de construction et des matériaux utilisés : Certains bâtiments nécessitent des solutions spécifiques (ex : isolation des murs d’une maison ancienne vs d’un pavillon récent).
• La configuration du logement : Appartement en copropriété, maison individuelle, habitation en zone froide ou tempérée, logement en ville ou à la campagne…
• Le mode de chauffage existant : Un audit permet d’optimiser l’installation et d'éviter les erreurs comme surdimensionner une pompe à chaleur ou choisir un chauffage inadapté aux besoins réels.

L’objectif est de garantir un confort thermique optimal tout en évitant des dépenses inutiles.

Profiter des meilleures aides financières pour ses travaux

Un audit énergétique peut aussi ouvrir l’accès à certaines aides financières, notamment lorsqu’il est réalisé par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Parmi les dispositifs disponibles :

• MaPrimeRénov’ : Financement des travaux d’isolation, de chauffage et de ventilation.
• Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : Primes accordées par les fournisseurs d’énergie.
• Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : Prêt jusqu’à 50 000 € pour financer la rénovation énergétique.
• Aides locales et régionales : Certaines collectivités proposent des subventions complémentaires.

Dans certains cas, pour bénéficier des aides les plus avantageuses, un audit énergétique est obligatoire, notamment pour les rénovations d’ampleur visant un saut de 2 classes énergétiques.